Eul' topic de la musique classique!

Comme je les connais très mal, ton avis sur les symphonies de Tchaïkovsky m'intéresse(ra) beaucoup.

Alors rendez-vous dans un bon mois, si ce n'est davantage, le temps pour moi de les intégrer un minimum. - Mais c'est noté, j'en causerai !

Je fais un détour par un p'tit keum inconnu au bataillon, Kalinnikov, un Russe, évidemment, et c'est ... sublime. Amateur des beautés de l'Est, donnez sa chance quinze minutes à cette symphonie, et je vous garantie que vous écouterez le reste. D'une douceur mélancolique exquise, tout cela.

Du Russe mélancolique : tu m'as hameçonné.

Y'a t-il un Russe qui ne le soit pas ?
Tu ne vas pas regretter. Le deuxième mouvement, calme, si calme... pfiou. Il est chamboulant (voir à 14'25).

Même si certains thèmes "mélodieux" de l'Oiseau de Feu peuvent être qualifiés de mélancoliques, j'ai quand même du mal à considérer Stravinski comme un romantique éploré L'exception qui confirme la règle.

Suite à la lecture de La Bombe, bande-dessinée que je recommande particulièrement, je découvre l'une des œuvres musicales conseillées par l'auteur, "Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima" de Penderecki. C'est effrayant. Et fascinant.



J'ai lu que Kubrick s'était servi de l'œuvre pour la bande-son de Shining...

Quand nous faisions encore de l'histoire des arts avec les 3e, la collègue de musique avait proposé ça aux gamins.

C'est d'ailleurs à cette occasion que j'ai découvert l'emploi du mot cluster.

Je l’avais découvert durant ma première année d’études en amphi de culture musicale (avec un système son honnête et à pleine balles) durant un semestre conséquent sur la musique savante du XXe siècle, sachant qu’on s’était déjà farci les différentes périodes de Schoenberg, du Xenakis, Varèse et tout ces tas de compositeurs et de courants (dodécaphonisme, sérialisme, musique spectrale) qui sont pas là pour rigoler, cette pièce a quand même eu un sacré impact sur moi, tant c’était intriguant que terrifiant.
Si ce genre de pièce musicale te parle, tu peux aller fouiller du côté de Ligeti (à l’instar de Penderecki, Kubrick a d’ailleurs utilisé ses œuvres dans ses films), il a fait des trucs assez mortels d’un point de vue texture, notamment par l’utilisation des clusters (de tête, "Volumina" ou "Lux Æterna", intrigante mais moins stressante que Penderecki ).

Shamash a écrit:C'est d'ailleurs à cette occasion que j'ai découvert l'emploi du mot cluster.

A l’époque c’était pas un mot qui faisait peur.

Je suis assez inculte dans le domaine mais j'ai été bercée depuis l'enfance par deux chefs d'oeuvre dont je ne me suis jamais remise : le fameux Requiem de Mozart et le Lac des Cygnes de Tchaïkovski.

D'ailleurs venant de terminer la série Watchmen, j'ai savouré cette version dans la BO :

Zus a écrit:Je l’avais découvert durant ma première année d’études en amphi de culture musicale (avec un système son honnête et à pleine balles) durant un semestre conséquent sur la musique savante du XXe siècle, sachant qu’on s’était déjà farci les différentes périodes de Schoenberg, du Xenakis, Varèse et tout ces tas de compositeurs et de courants (dodécaphonisme, sérialisme, musique spectrale) qui sont pas là pour rigoler, cette pièce a quand même eu un sacré impact sur moi, tant c’était intriguant que terrifiant.
Si ce genre de pièce musicale te parle, tu peux aller fouiller du côté de Ligeti (à l’instar de Penderecki, Kubrick a d’ailleurs utilisé ses œuvres dans ses films), il a fait des trucs assez mortels d’un point de vue texture, notamment par l’utilisation des clusters (de tête, "Volumina" ou "Lux Æterna", intrigante mais moins stressante que Penderecki ).

Je dois admettre que la musique atonale, j'y vais très prudemment : ça demande d'être conditionné pour la recevoir, je pense (pas une question de culture mais de préparation "mentale"). Bon, là, je savais à peu près où je mettais les ouïes, auteur et titre de l'œuvre sont assez parlants. Mais même en étant prévenu, pfff, ça secoue. À ceux qui hésitent : la pièce est courte et suffisamment variée pour ne pas lasser à force de dissonances, on est loin d'un empilement de trucs bizarres pour faire genre. Aussi étrange que cela puisse paraître, tout est cohérent - c'est ce qui donne sa force au morceau.
Et merci pour le conseil Ligeti : je n'ai pas encore vraiment osé franchir le pas. Déjà que parfois je trouve Bartok un peu difficile...

Le titre de Grai proposé par wineyard à la cdm m'a donné envie de réécouter Les Danses Polovtsiennes, ce bijou de Borodine, certes le genre de pièces hyper connues qui sont glissées dans les compilations "les plus grands thèmes de la musique classique", mais vraiment dans le genre épique/ mélancolique/ grand spectacle à la russe, on est au top :

En ces temps de grosses chaleurs je conseilles à tous les mélomanes irréprochables de ce forum de se lancer corps et âmes dans le requiem de ligeti. Une vraie bombe .

Tu veux nous aguicher avec de la rengaine facile, mais nous ne sommes pas dupes

Une merveille absolue.

A celles et ceux que la musique religieuse et les grandes orgues ne font pas peur, je recommande chaudement "Le Souffle de l'Âme", un recueil d'oeuvres de Thierry Escaich, compositeur contemporain de musique classique. Rien de grandiloquent, de ronflant ou d'abscons, c'est une musique très accessible, mélodique, qui allie puissance et délicatesse. J'ai trouvé les choeurs magnifiques. https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_kj-xQpHsS1Sq3_dIn_FWXYy5km25wp8f4&si=ungc2sKRvbau3-b5
https://open.spotify.com/intl-fr/album/5TBBk49GhwUNzVpNaZGAdw?si=OLdlGRk7T4m1Ax_XtgUtug