Eul' topic de la musique classique!

Tu es le spécialiste officiel du classique sur ce site.

Je découvre le classique depuis... un petit mois, environ. Seulement. Enfin, bien entendu, je connaissais Chopin et ses Nocturnes, ou Vivaldi et ses Quatre Saisons (ainsi que le très bel et contemporain arrangement de Max Richter). Mais c'était, à peu de choses près - dont les Gymnopédies de Satie, tout.

Je découvre en vous laisant que vous êtes assez cultivés en la matière. Je me suis même permis de relever quelques noms de vos discussions. Arvö Part, notamment. Mélancolique ? Romantique ? Banco.

De mon côté, un peu au hasard, j'ai tenté :

- Haendel : Pas vraiment apprécié cet esprit trop sautillant, trop poudreux.
- Bach : Un ami mélomane (véritablement mélomane - et il s'agit aussi du fameux amateur de whisky, d'ailleurs) le tient pour sa référence suprême. J'ai tenté une approche par "La Passion selon Saint-Jean [?]" et... OK. Je n'ai pas compris, ni été accaparé. Il me faudra essayer à nouveau pour comprendre ou ressentir.
- William Scheller : D'accord, c'est un chanteur français contemporain. Mais il s'avère qu'il a aussi composé du classique, que j'ai trouvé de belle facture. Une exception dans cette brève liste.

Plus sérieusement, j'ai rencontré trois coups de cœur :
- Rachmaninov : Par un concerto pour piano, dont l'intitulé m'échappe. Une merveille de finesse (qui m'a rappelé la poésie d'Akhmatova ou de Tsvetaeva) doublé avec...
- ... Tchaikovsky : Par un autre concerto, qui me traîne en tête depuis. Les Russes, dans les arts, me semblent avoir une sensibilité toute particulière, très fine, très "clair-de-lune" et romantique, qui m'attire.
Je suis désolé de ne pas encore savoir vous citer les œuvres en questions. Je vais chercher, si besoin. Enfin...
- ...Mozart : Le Requiem en Ré Mineur. Là, je suis resté bouche bée par la PUISSANCE de la pièce. Les chœurs sont absolument grandioses. Les compositions sont magistrales. J'ai vibré à l'écoute de cette pièce. Je découvre probablement l'eau tiède, mais je dois bien avouer avoir été soufflé.

Ave ceci et connaissant mon état de mélancolique invétéré, sauriez-vous me diriger vers quelques (deux ou trois, pas plus - le temps d'ingérer) pièces et/ou compositeurs ? La musique amplifiée et/ou de cette fin 2018 ne me dit rien. Autant me plonger dans mes lacunes.

Clairement, le classique me surprend depuis ces quelques jours. J'aimerais que ça continue encore un peu.


L'introduction martiale puis soudainement romantique me ravage.

Pour Bach, essaye les concertos Brandebourgeois ou les suites orchestrales.
Perso je suis pas fan quand il fait de la musique sacrée, mais les trucs plus "classiques", je kiffe.

Tu as aimé la puissance du Requiem de Mozart ? Tu devrais aprécier celui de Verdi - question choeurs qui dépotent, tu vas être servi.

Droom a écrit:
- Bach : Un ami mélomane (véritablement mélomane - et il s'agit aussi du fameux amateur de whisky, d'ailleurs) le tient pour sa référence suprême. J'ai tenté une approche par "La Passion selon Saint-Jean [?]" et... OK. Je n'ai pas compris, ni été accaparé. Il me faudra essayer à nouveau pour comprendre ou ressentir.

La Passion selon St Jean ou - et je pèse mes mots - mon œuvre préférée de tout le répertoire de Bach et de la musique dite "classique" au sens large.
Et je plussois : Bach est assez indépassable sur plein de points (et un ami très très calé en musique - écriture, arrangement, composition, etc... - abonde en mon sens).

Pour le romantisme et la mélancolie je proposerais bien Schubert.

Quant à Bach, essaie peut-être de l'aborder par son œuvre pour clavier.

Léger up, comme on disait à l'époque.

J'ai trouvé une accroche favorable à Bach avec sa Messe en Si mineur.
Très belle pièce. Très longue, aussi.

J'ai donné une écoute au Requiem de Verdi.
Je note que "requiem" est un mot-clef pour me plaire.

J'ai découvert une pépite absolue : L'Île des Morts, par Rachmaninov.
En vingt minutes, c'est tout un tableau sombre et romantique qui oscille et prend vie.
Je vous place le lien ci-dessous, car ça vaut le coup.

J'ai retenté du Chopin. Pas mal. Mais j'ai depuis l'impression d'avoir découvert plus touchant encore. A creuser, bien entendu.

Enfin, je me suis laissé aller à Wagner avec son Der Ring Des Niebelungen. J'ai cru reconnaître un bout de la Chevauchée des Walkyries. Ce serait lié ? Ce serait un chapitre du tout ? En tous les cas, c'était encore une écoute assez fascinante (et qui indique bien l'influence que Wagner, avec certains autres, ont pu avoir sur le heavy et compagnie).

Bref : la quête continue entre fascination et frissons.


Mitaine.

Droom a écrit:
J'ai donné une écoute au Requiem de Verdi.
Je note que "requiem" est un mot-clef pour me plaire.

Je te conseille celui de Gabriel Fauré. Il est particulièrement beau.

Sinon, Peer Gynt, d'Edvard Grieg, reste une pièce assez incontournable pour commencer.

Droom a écrit:Enfin, je me suis laissé aller à Wagner avec son Der Ring Des Niebelungen. J'ai cru reconnaître un bout de la Chevauchée des Walkyries. Ce serait lié ? Ce serait un chapitre du tout ? En tous les cas, c'était encore une écoute assez fascinante (et qui indique bien l'influence que Wagner, avec certains autres, ont pu avoir sur le heavy et compagnie).

Bref : la quête continue entre fascination et frissons.

Oh bon sang, tu t'es attaqué à la Tétralogie. Inconscient.
Alors oui, la Chevauchée des Walkyrie est liée au Ring, c'est un extrait du 2ème opéra sur les quatre qui le composent et qui s'appelle la  Walkyrie.
Et bien si tu t'embarques là-dedans, prépare-toi à un très long et immersif voyage - que je n'ai pas osé tenter, ne serait-ce qu'en raison de la durée de cette œuvre monumentale. Tu nous raconteras ?  

Edith te remercie pour ton focus sur l'Île des Morts, une œuvre envoûtante.  
Si tu apprécies le format des poèmes symphoniques, je ne peux que te conseiller de (re ?)découvrir Une Nuit sur le Mont Chauve de Moussorgski, la Danse Macabre de Saint-Saëns et bien sûr l'Apprenti Sorcier de Dukas.

merci foule fête a écrit:Edith te remercie pour ton focus sur l'Île des Morts, une œuvre envoûtante.  
Si tu apprécies le format des poèmes symphoniques, je ne peux que te conseiller de (re ?)découvrir Une Nuit sur le Mont Chauve de Moussorgski, la Danse Macabre de Saint-Saëns et bien sûr l'Apprenti Sorcier de Dukas.

Superbes pièces, en effet.

Et le Requiem de Fauré cité par Pisto est également splendide.

Au passage, puisque l'on cite Moussorgski, écoutez si ce n'est déjà fait les Tableaux d'une exposition. Dans la version orchestration symphonique de Ravel.

Bon, je m'en vais réécouter du death.
Désolé du dérangement.

Quelqu'un peut me dire pourquoi ce morceau m'est si familier alors que je n'ai jamais entendu parler de Smetana de ma life ?

C'est la musique de The Tree of Life.

Ça doit être ça. Merci !

C’est une musique d'attente téléphonique populaire, et je crois que Marc Lavoine a repris le motif dans un de ses morceaux ... mais je ne pense pas que ce soit pour ça

Le morceau a aussi inspiré l'hymne national israélien (merci wiki).

Le thème m'est également familier alors que je n'ai pas vu Tree of life.
Je pense qu'il a dû être utilisé à la télé, dans des pubs, des génériques...

samizo kouhei a écrit: Marc Lavoine a repris le motif dans un de ses morceaux ... mais je ne pense pas que ce soit pour ça

J'ai bien des défauts, mais pas Marc Lavoine

Je connaissais pas, et je trouve ça très joli. Du coup je vais me pencher sur la question.
Merci Wintou.

De rien. Mais je suis perplexe. A quoi j'associe cette musique et pourquoi elle m'émeut ? The Tree of Life, je suis pas sûr en fait.

À mon avis tu l'as entendu dans des pubs. Et c'est plutôt choli effectivement.

Les valses, ce n'est pas seulement des machins dégoulinants de glucose servis aux fins de race emperlousés au Nouvel An viennois. Non, une valse, ça peut aussi être heavy. Celle de Khatchatourian, aka Mister Sabre Dance, par exemple:

Je viens de me lancer dans mon premier achat classique depuis... poulà, je les ai revendus depuis pour tout dire, ça doit faire 15 ans, de mémoire y'avait du Beethoven, une symphonie, et Carmina Burnana de Orff. Bref, j'étais pas prêt pour le classique ou les oeuvres en question étaient pas à mes goûts, mais là je replonge pour, l'évidence en tant que metalleux, Wagner.

Et pas n'importe lequel, puisque je viens de voir qu'ici aussi vous êtes intimidés par son Oeuvre :

Der Ring des Nibelungen

Alors non, il ne s'agit pas de l'oeuvre complète, trop longue, trop chère. C'est une version abrégée par un chef d'orchestre suisse et l'orchestre de Paris. Le tout condensé sur 1h20 (seulement...). Déjà, les 20 minutes d'introduction du Rheingold, c'est quelque chose, une puissance épique merveilleuse. La chevauchée des Valkyries à la suite, ça fait presque pop sirupeuse. Bref, faudra que j'apprenne à maîtriser tout ça.

En tout cas, il semblerait que je sois enfin devenu suffisamment vieux pour apprécier le classique. A moins que ce ne soit Wagner et sa démesure sui me parlent. Car j'avoue, une oeuvre composée sur 25 ans, longue de 10-15h, portée aux gémonies comme son chez-d'oeuvre et également mise au piédestal d'un genre, ça me titille forcément.

Comme en plus maintenant j'ai du matos audio indécent, ça trouve un écho quasi imparable.

Ah ! J'ai vraiment apprécié cette œuvre lors de ma dernière lampée de classique (en tout cas, l'heure et demie que j'ai écouté). On sent particulièrement l'ambition dans cette pièce, il m'a semblé.
J'ignorais tout à fait que le total durait plus de 10 heures et avait été composée sur tant d'années.
J'ai un retour de classique cette semaine, dont acte, j'écouterai du Wagner ce soir.
Et je vais faire un tour sur le Wiki pour découvrir la genèse du Der Ring...

J'ai vu le ballet avec orchestre du Lac des Cygnes ce week-end.
Musicalement, ce n'est pas ma pièce préférée de Tchaïkovsky, c'est certain : trop de flonflon lors des passages de fêtes. En revanche, dès que le ton s'adoucit et se mélancolise, c'est très beau.
Quant aux danseuses et aux danseurs, ils sont impressionnants.

Il faudrait reparler de tout ça mais :

Satie, au-delà des Gymnopédies, j'ai du mal. Sa musique est un peu absurde par moment
Debussy, c'est très beau.
Ravel, tout autant.

J'ai beaucoup aimé découvrir ces trois-là pendant le confinement et compte poursuivre pour les deux derniers.

Je me suis également fait retourner par la Symphonie n°6, dite Pathétique de Tchaïkovski, récemment. Le démarrage en puissance absolue est bouleversant ! Il faut que je vous retrouve le passage dont je parle avec le code temporel mais, pfiou. La volée de bois qu'on se prend !

Partant de ce constat, je me suis décidé à devenir un expert en symphonies de Tchaïkovski et j'commence à écouter la première, hop (autant vous le dire : ça part franchement bien).

Comme je les connais très mal, ton avis sur les symphonies de Tchaïkovsky m'intéresse(ra) beaucoup.