Live Report Express

Ah oui bon bah on va attendre le compte-rendu de Pisto, sinon ce serait du plagiat.

merci foule fête a écrit:Ah oui bon bah on va attendre le compte-rendu de Pisto, sinon ce serait du plagiat.

Pas si je suis cité comme auteur ou source: je publie sous licence Creative Commons.

Pas vu le premier groupe.
Subterranean Masquerade, c'était très sympa. J'ai rarement autant apprécié un groupe de première partie que je connaissais pas, peut-être même jamais. Grosse énergie de tous les musiciens, on sent qu'ils sont contents d'être là et qu'ils cherchent à transmettre quelque chose. Mention au frontman, bon chanteur, du charisme, le mec descend de scène, sépare le public en deux et fait gueuler les gens un coup à droite un coup à gauche. A la fin, ils ont fait monté une vingtaine de personnes sur le dernier morceau.
Je suis pas convaincu que ce soit aussi sympa sur album (j'ai écouté vite fait), mais en live, c'était vraiment cool.

Orphaned Land. Pas d'écran, donc pas le côté très calibré dont parlait Yogi pour coller aux images. Je les ai trouvé un peu froid, un peu pro, au début (surtout après les piles électriques de subterrarean masquerade), mais le show a gagné en authenticité au fur et à mesure. La voix a tenu bon jusqu'au bout. Des moments sympas où le public a repris le refrain de "Leila" au moment du rappel, Kobi Farhi avait limite les larmes aux yeux. Bonne set list.


Bref, j'ai passé une très bonne soirée.

Subterranean Masquerade, c'est vraiment la grosse surprise de cette tournée. J'ai écouté aussi leur deux derniers albums et, si on reconnaît la musique, c'est vraiment difficile de se rendre compte à priori de la patate que ça a sur scène.

Rammstein hier soir
je vais faire court car je vais essayer de faire un LR :

Scéniquement et visuellement exceptionnel
Artistiquement très décevant

Public de merde, en 12 ans que je fais des concerts j'ai jamais vu ça

Tu m'inquiêtes.

Pourquoi?

Tu t'es pas fait taper dessus, au moins ?

J'ai l'impression que plus un groupe est gros, plus il attire un public "grand public" qui n'a pas l'habitude des concerts et ne sait pas s'y comporter.
De tous les concerts que j'ai fait (et j'en ai fait pas mal) le seul qui s'est assez mal passé et a failli dégénérer pour moi (j'ai failli me battre avec un mec) c'était Volbeat.

Me suis pris un verre de bière à moitié plein dans la gueule et pour éviter de frapper un gamin je me suis décaler sur la droite après 2 chansons. Mais j'étais super bien placé alors que je suis arrivé juste à l'ouverture des portes donc pas à me plaindre. Mais comme le dit pietro, j'ai vu des jeunes abrutis vouloir se friter avec des trentenaires car ceux ci essayaient de les calmer...

Je suis allé au festival Beauregard, notre beau festival grand public du coin.
108.000 festivaliers, je ne sais même pas combien ça fait par rapport à un Motoc.
Un peu plus je pense. Belle réussite en tout cas. D'ailleurs je passe vite mais, au final, et c'est fou de l'admettre : je me suis autant amusé qu'à un Motoc' (bien que pour des raisons différentes).

En quelques mots :

Lomepal, Roméo Elvis, Columbine... sont des artistes interchangeables. Du rap gentil et désabusé fait par de grandes crevettes blanches et mal fringuées. C'est mauvais, les instrus se ressemblent toutes, les paroles également, mais ils savent mettre l'ambiance chez leur public. C'est la tendance 2019, et ça ne vivra pas longtemps, mais pourquoi pas. Je me suis amusé sur le premier, et pas du tout sur les deux autres.

The Hives... est peut-être le meilleur groupe live que j'ai vu, tous concerts confondus. Oui, carrément. Pas ma came en disque, mais en concert, ça fait déjà deux fois qu'ils m'envoient des étoiles dans la tronche avec leur style, leur énergie, leur gouaille, leur morceaux, tout, tout, tout ! Allez absolument les voir si vous le pouvez.

Idles... ou l'art d'amener du rock garage sale, dans l'esprit d'un Dilinger, dans un festival familial. Une tuerie à mi-chemin entre le grand public et Kvelertak, dans l'attitude. Tout le contraire d'un concert de Mogwai (v. infra). Respect.

Jeanne Added... eh bien, contre toute attente, ça a beau être "populaire", "tendance", "actuel", tout ce qu'on veut, c'est dingue à voir. La nana possède une voix maitrisée, un présence scénique très forte, un style bien à elle et un son de fifou. Les morceaux déglinguent. Un coup de cœur ! Je suis presque amoureux.

Mogwai... n'est vraiment pas (plus ?) un groupe de scène. Chouette, ouais, mais ce sont toujours les mêmes morceaux et des gueules d'enterrement tout du long... Comme la dernière fois... C'est tristoune, un concert de Mogwai.

Interpol en revanche, c'est la classe et l'élégance. Et c'est clairement mon groupe de rock préféré actuellement. Moins festif et convivial qu'un Hives, Interpol assure pour filer un bourdon entrainant et - miracle ! - ressemble souvent à un Katatonia à l'époque de Discouraged Ones... Cette manière de tresser les riff (presque comme du black rockisé, par moment) derrière les lunettes noires (ah, voilà !) et d'enluminer tout ça, c'est beau, c'est bien fichu. Le show est classieux et les morceaux, classiques. J'ai adoré et je nage encore dedans. J'ai l'impression d'être le seul, mais tant pis.

Pour le reste, Bernard Lavilliers, Ben Harper, Bror Gunnar Jansson : autant de bons moments, chacun dans leur style, mais tous dépassés par Tears for Fears, qui chantent et jouent délicatement des morceaux parfaits. C'était un concert magnifique, positif, teinté de mélancolie. Ouais. Bien, vraiment.

Enfin, et même si j'ai vu d'autres choses (Etienne de Crecy, The Blaze, Disclosure...), je termine sur Rendez-vous qui, sous un nom pourrave qui ne donne pas envie de creuser, ma explosé la tronche avec son Cure x Ministry x Depeche Mode x Godflesh x 80's. Les mecs, s'ils continuent, on les verra en festival plus hard, j'vous l'dis. Pour ma part, c'est un autre coup de cœur (que je recommande beaucoup à Winter et, pourquoi pas, Ced'.)

Un week-end entre parenthèses qui m'a fait grand bien !
Je suis très content du succès du festival, vraiment mérité.

Tu as vu Tears For Fears ?!

Merci en tout cas pour ce compte rendu qui donne envie de creuser certains noms.

Jeanne Added, je l'avais vue au Tempo Rives d''Angers juste après la sortie de son 1er album, j'avais trouvé ça excellent.
Disclosure est un des rares groupes electro que j'apprécie, c'était bien ? Merci pour le compte-rendu 

Disclosure, ce n'est pas mon truc. En électro, Etienne de Crecy m'a davantage convaincu. Musicalement, cétait fluide et visuellement, les lumières étaient rôdées au poil de milimètre.

Sans rapport avec le sujet, j'ai creusé Justice récemment et, mon avis, c'est que c'est très bien, Justice.

Hier, à Guitare en Scène (Saint Julien en Genevois, cinq bornes de chez moi):

Michael Schenker Fest: Michael Schenker, cinquante ans de scène avec UFO, Scorpions et d'autres, ainsi qu'en solo. En théorie, plein de vieux qui font du hard-rock de vieux; dans les faits, pareil, mais avec enthousiasme et une énorme patate.

Dream Theater: je ne suis plus aussi fan du groupe que je l'ai eu été (je les suis depuis le tout premier album; oui, celui dont tu caches la pochette quand tu l'écoutes), mais 1) c'est quand même un groupe phare du metal progressif et 2) à cinq bornes de chez moi, merde. Concert sympa et bien foutu, avec un public au taquet, mais j'en attendais plus. Peut-être trop, en fait.

Schenker fest au Bang your Head festival, j'ai trouvé ça très moyen, pour rester poli. Entre cabotinages, bonne humeur surjouée, certains chanteurs à la ramasse et looks de touristes texans, ça faisait vraiment l'ehpad est de sortie. Bon après, je suis pas hyper fan du répertoire "solo" du bonhomme. Je suis parti au bout de 4 morceaux. Bon son, ceci dit.

merci foule fête a écrit:Schenker fest au Bang your Head festival, j'ai trouvé ça très moyen, pour rester poli. Entre cabotinages, bonne humeur surjouée, certains chanteurs à la ramasse et looks de touristes texans, ça faisait vraiment l'ehpad est de sortie. Bon après, je suis pas hyper fan du répertoire "solo" du bonhomme. Je suis parti au bout de 4 morceaux. Bon son, ceci dit.

Pas turbofan non plus et, effectivement, le chanteur "cheveux courts et lunettes noires" n'était clairement pas au niveau. Mais c'est sympa.

De retour du Bang Your Head festival en Allemagne (à Balingen, en Forêt-Noire - sehr schön), quelques impressions à chaud:

-la région est belle - sympa les collines verdoyantes en toile de fond - mais le site en lui-même, un parking de foire-expo, est assez impersonnel. En revanche, l'avantage du goudron, c'est que le terrain ne se transforme pas en mer de boue par temps de pluie. Et il a plu (surtout le 2ème jour). À peu près 6 à 7000 festivaliers par jour, je dirais, soit à peu près autant que le Motocultor. L'endroit sera resté relativement propre pendant les trois jours - les gobelets consignés, arme imparable - , il n'y avait pas besoin de faire des kilomètres pour aller de la grande scène en plein air à la scène plus modeste en intérieur, le système bouffe/boissons était ultra rodé (zéro attente) et les stands de merch étaient très bien approvisionnés (mais b..., qu'est-ce que c'est cher, c'était pareil au RockHard festival !). En même temps, il y a du pouvoir d'achat, c'est rempli de quadra-quinqua-sexa bardés de cuir et de patches, affiche heavy tradi (très majoritairement) oblige. L'ambiance est à l'avenant: pas de pogos, de rares circles pits tout gentillets et UN crowdsurf ! Le personnel de la sécu a bien dû se faire ch... Avantage: pas de bousculades, pas de torticolis à force de lever la tête pour voir s'il n'y a pas de la barbaque en short qui déboule au-dessus de la tête, honnêtement c'est reposant. En revanche, c'est pas hyper festif comme atmosphère, pas de tenues rigolotes (hormis un lapin rose en fourrure) et zéro accessoires gonflables. Mais les Allemands adorent chanter, et répondent toujours présents quand il faut faire les choeurs sur un refrain ou hurler tout ce que leur demande le chanteur.

-le son: excellent. Pour tout le monde. Hormis au In Theatrum Denonium (mais le lieu est très particulier, il faut dire), j'ai rarement entendu un son aussi clair et puissant en festival. Avantage ou revers de la médaille, si un groupe est nase, il ne le doit hélas qu'à lui-même, l'excuse "l'ingé-son est nul" n'étant pas opposable.

-les découvertes sympas: TRAITOR (malgré un artwork immonde), c'est bien plus sympa en live que sur albums, comme beaucoup de formations speed/ thrash old school. Le batteur/chanteur avec ses inflexions à la Schmier fait bien le taf (alors qu'il ne chante pas comme ça sur album), une bonne humeur couplée avec une rage communicative, un Blitzkrieg Bop surspeed en guise de cerise sur le gâteau: excellent pour se réveiller de bon matin - à midi.
PICTURE, malgré un artwork risible, m'a agréablement surpris. Ce vieux groupe de heavy néerlandais dont je n'avais jamais entendu parler, a envoyé de très bons morceaux, emmenés par un chanteur au look improbable (les épaulettes géantes, le maillot bicolore jaune et noir, le bandeau alors qu'il n'a presque plus de cheveux...   ) et qui fait des blagues. Bon groove, bon feeling.

-Les déceptions, découvertes pas sympas et autres trucs simplement bof: j'ai déjà parlé du MICHAEL SCHENKER FEST un peu plus haut, je n'y reviens pas. SOULFLY, à part un super solo sorti de nulle part, c'est à la fois mécanique (les morceaux qui se ressemblent tous avec les grosses basses qui grésillent) et bordélique, quand Max se met à jouer de son arc brésilien (berimbau, merci wiki) sans qu'on sache vraiment pourquoi. Et puis ses phrases toutes faites, ses "jump" et "put your hands up" répétés trente fois en une heure... Franchement barbant. "Jump" est aussi le mot préféré du leader d'EKTOMORF, semble-t-il , mais lui au moins communique vraiment avec le public, garde le sourire et ne semble pas blasé. En revanche, son thrash bas du front est très vite lassant. CIRITH UNGOL, le seul truc bien du set, ça a été son interruption à cause de la pluie (je regrette de ne pas avoir pris la photo de la scène complètement vide et inondée). Un heavy vaguement épique linéaire, un chanteur pénible dont l'objectif principal semble d'être tenir les notes le plus longtemps possible, zéro interaction avec le public, des mecs qui ont l'air de n'en avoir rien à cirer: à fuir. SORCERER: du heavy doom sans aspérité. Vite lassant. DARK TRANQUILLITY: j'ai enfin pu assister à un concert complet et ça a confirmé ce que j'en pense en studio. Pas du bien. Stanne a une belle énergie et fait bien le taf même si j'ai du mal avec son chant, mais qu'est-ce que les autres musiciens sont statiques... Amott, notamment, a l'air de se faire suer, c'est quelque chose. Quant à la musique, il y a cette espèce de bourdonnement permanent, ce tempo invariable qui arase tout - littéralement, ça a failli m'endormir. Vraiment pas fait pour moi, ce groupe. BRAINSTORM, du heavy 100% teuton, ça plaît aux locaux mais vraiment très basique et stéréotypé. Dans un style proche, je mettrais dans le même panier DREAM EVIL, ARMORED SAINT et les un peu plus speed - et rétro - STORMWARRIOR, SCREAMER et RAM, avec mention spéciale pour le chanteur du dernier nommé qui en fait des caisses dans le style heavy metal warrior - son commentaire "this is not a sunday picnic, this is a fuckin' heavy metal festival, here, OK ?" m'a tué. Plutôt marrant au final. TRIBULATION, alors là il faut qu'on m'explique. Au bout d'un morceau, on comprend que derrière les (beaux) maquillages, les pas de danse du guitariste androgyne, les sonorités gothiques et les fumigènes, il n'y a pas grand chose musicalement. Peu de variété, un chant guttural irritant, des riffs bateau... Que ce groupe ait remporté un award devant NFO (et même Ghost, tiens) me dépasse. Pas près d'aller le revoir. VENOM INC (la formation de Mantas, Cronos tournant avec Venom tout court), c'était très bourrin sur les premiers titres "récents" alors on est parti après les trois premiers - pas envie d'entendre mes classiques adorés se faire massacrer. DUST BOLT, même ressenti, et comme au Hellfest, j'ai tenu deux titres (enfin, je serais peut-être resté pour un 3ème mais Tab' n'en pouvait déjà plus.   ). Et enfin AVANTASIA. Je ne suis pas fan du tout à la base, donc je n'allais pas me farcir les deux heures et demie  de concert avec Tobias et ses copains, mais déjà, la 9ème de Beethoven a fond les ballons en intro, ça m'a enlevé tout regret d'avoir évité ça - cette grandiloquence dénuée de second degré, franchement... Avec Tabris on a mangé nos nouilles chinoises en écoutant les premiers titres, on a vu le plexiglas placé devant la batterie vibrer dangereusement sous les coups de double-pédale en mode automatique, les chanteurs qui en faisaient des tonnes, et on s'est dit qu'il était temps de rentrer avant qu'il ne re-re-pleuve.

Les coups de coeur: AUDREY HORNE, je n'avais pas tout à fait accroché sur album (j'ai n'ai pas beaucoup écouté le dernier) mais en live, c'est hyper dynamique, le chant est plus direct, les guitares plus acérées - ah, ces prods modernes qui aseptisent tout... Les guitaristes jouent les duels à fond, le bassiste fait le mariole et le chanteur saute partout et blague avec le public. Certains titres sont irrésistibles (Waiting for the Night, ce tube ! ). On ressort avec le sourire en se disant que tous les concerts de (hard) rock devraient ressembler à ça. Je recommande chaudement. KROKUS, très bonne surprise. Échaudés par le ringard show de Michael Schenker en mode vieilles canailles rincées, on s'est dit que ça allait être pareil vu les dégaines des papys qui se présentaient sur l'estrade. Que nenni ! Ces vénérables musiciens qui ont connu un gros succès aux States au début des 80's - et en Allemagne aussi, visiblement - mais a dû vendre 3 disques en France (le nom du groupe, peut-être ), envoient du bois bien comme il faut sur leurs titres estampillés AC/DC qui font dodeliner de la tête et taper du pied. Le chanteur sait se mettre le public dans la poche et tout se termine sous le déluge et de grosses baudruches au nom du groupe lâchées dans la foule - ça marche toujours. Ce n'était peut-être pas le concert de l'année, mais au moins il y avait une belle intensité. THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA. Évidemment. J'étais pas loin de me faire élire capitaine pour emmener la chenille sur West Ruth Ave - je devais être le seul à avoir le t-shirt - mais une accorte et démonstrative festivalière placée juste à côté de moi a remporté ce titre honorifique pour un final une nouvelle fois homérique. Pas de Sharlee à la basse, remplacé par le même musicien qui avait remplacé Forslund à Copenhague et il faut avouer qu'il s'en est superbement sorti - "Paralyzed" n'a jamais sonné aussi disco et tout le monde a dansé. Si. Dr Andersson était au comble de la décontraction et a enchaîné les clopes comme le premier Weikath venu - prends bien ça dans les bronches, la campagne anti-tabac. Brillant de mille feux dans un seyant costume doré, Strid avait la patate, a assuré quasiment tous ses screams et lui aussi n'a pas mis longtemps à se faire obéir du public, sans abuser non plus (hein, Maxou ?). Et les Airlines Annas sont vraiment drôles - l'intermède champ'-serviette de bain sur 1998 relève quasiment du sketch. Bonne humeur et groove monstrueux, vraiment un (nouveau) super moment avec l'équipage de la NFO - même si vous n'êtes pas trop client sur album, vous ne devriez pas vous ennuyer en concert si vous vous décidez à aller le voir sur scène. ENFORCER, c'était aussi excellent, même si on sent bien qu'Olof Wikstrand n'est pas un frontman-né. Ceci dit, il arrive sans problème à faire chanter les fans sur les refrains - celui de From Beyond en tête - et reproduit sur scène sans effort apparent ce qu'il fait en studio, les riffs et les solos, bien sûr, mais aussi ses screams de malade - impressionnant. Par rapport à la performance de l'Iron Force festival, j'ai trouvé que le quatuor avait gagné en assurance, ce qui peut sembler logique mais encore fallait-il le faire. Les morceaux récents sonnent plus "clairs" et certains sont plus convaincants en live qu'en studio (Searching for you, délicieusement nerveux). Le nouveau guitariste n'est pas une bête de scène mais il tient très bien son rang et "Midnight Vice" en final, ça déchire ("Destroyer" et "Undying Evil" aussi). Le heavy speed à son meilleur. Dans la série vocalistes d'exception, en compagnie de Wikstrand et de Mike Howe (Metal Church) sur le festival il y avait Yannis Papadopoulos de BEAST IN BLACK. Si certains doutaient de ses facultés à faire aussi bien en live qu'en studio (DS, si tu me lis... ), qu'ils se rassurent: le type est tout simplement exceptionnel, et je pèse mes mots. Mais comment fait-il pour allier puissance et stridence, sans virer sorcière en rut comme Kabanen qui se réserve - par pur égocentrisme ? - des bouts de refrain ? Là où le leader-dictateur qui ne sourit (presque) jamais vire à l'écarlate en forçant comme un malade, le chanteur principal se balade littéralement, tel un Halford de la grande époque. Si Kabanen parvient à ne pas fondre une bielle à force de tout vouloir contrôler, Beast in Black a tout pour que son nom s'étale en dix fois plus gros que n'importe qui tout en haut de l'affiche. Après, faut aimer les samples de synth pop eighties - Tab a un peu fait la tronche, perso j'aurais préféré qu'il y ait quelqu'un pour les jouer aux synthés, ça ferait moins désincarné. Sinon, les musiciens font le show - chorégraphies de guitares, grands sourires et solos à toute blinde. Et quel sens de la mélodie ! C'est sûr, ça dégouline de partout - la tournée avec Myrath va achever les diabétiques - mais vraiment c'est trop bon !  STEEL PANTHER, OK, on sait à quoi s'attendre: les mecs parlent au moins autant qu'ils jouent, surtout Satchel et son accent nasillard, mais c'est tellement drôle (je ne suis pas anglophone, loin de là, alors pour ceux qui sont à l'aise avec la langue de Gene Simmons, ça doit être encore plus savoureux) ! Et pourtant, blaguer sur le sexe et les femmes (et le sexe des femmes), sujet casse-gueule s'il en est, demande pas mal de talent et il en faut pour faire rire sur ce sujet sans (trop) d'arrière-pensées. Sinon, les chansons sont sacrément bien troussées - la dernière en date "All I Wanna Do Is Fuck (Myself Tonight)" a déjà trouvé son public (rien de tel que faire reprendre "fuck" à une foule pour populariser un titre   ). Les amateurs de poitrines dénudées en revanche en ont été pour leurs frais, il faisait 12° et pleuvait comme vache qui pisse - bizarrement les dames montées sur scène comme c'est de coutume pendant un set de Steel Panther n'ont pas jugé utile de se départir de leurs textiles (pour les hard fans du groupe, l'heureuse élue ayant eu droit à sa dédicace sur "Girl From Oklahoma" s'appelait Mathilda). Et l'imitation - vocale et physique - d'Ozzy par Starr sur "Crazy Train" était à pleurer de rire. METAL CHURCH, c'était encore meilleur qu'au Hellfest 2017, on sent que le groupe a gagné en confiance depuis le retour de Mike Howe derrière le micro, celui-ci faisant preuve d'une aisance qui n'est plus seulement vocale mais aussi physique, il cavale partout, cherchant en permanence à faire réagir le public et il y réussit sans problème. Vu le nombre de t-shirts à l'effigie du groupe (et pourtant, les visuels de Metal Church piquent les yeux), j'en déduis que la formation américaine est assez populaire en Allemagne. Ce qui se traduit par la reprise en choeur de tous les refrains sur les morceaux historiques (chair de poule sur Badlands et Fake Healer en clôture) et un très bon accueil réservé aux titres issus du dernier album, prouvant que que celui-ci tient décidément la route. Alors ok, les deux guitaristes sont peu démonstratifs, même si Vanderhoof compense avec un sourire débonnaire - en revanche, ce serait bien qu'il pense à accorder sa guitare avant le dernier morceau. Ah oui et Howe est un monstre vocal. Voilà. Sur Beyond the Black, il est juste magistral - bon sang, cette puissance ! Du heavy de très haute volée. FLOTSAM AND JETSAM, j'ai bien aimé aussi. Eric AK était aussi très performant aux vocaux, et les guitaristes ont assuré dans le registre heavy/ thrash assez singulier du groupe. Les titres récents passent plutôt pas mal et quand le chanteur annonce que lui et ses collègues vont jouer une "old shit", l'assistance se fait plus bruyante. Trois extraits de No Place for Disgrace dont la chanson-titre chère à Winter (Dreams of Death est pas mal non plus) et deux de Doomsday for the Deceiver - j'aurais préféré davantage de ce dernier mais bon, ce n'est pas moi qui choisis. CANDLEMASS, outre un excellent set, a fait un coup magique en convoquant le soleil au moment où Längvist psalmodie la fameuse phrase issue de Sorcerer's Pledge "Where is the morning? Where is the sun?" - il fallait le faire, quand même. Pas de citation in extenso d'Epicus Doomicus Metallicus comme au Nordic Noise, même si bien sûr l'imparable "Solitude" était au programme.  Les types ne sont toujours pas des monstres de communication, des pauses assez longues entre les morceaux - "pardonnez-nous mais on n'a plus 20 ans" s'excuse ironiquement Längvist (2ème citation au palmarès du fest) - mais pas grave, le talent parle pour eux (un bon son, ça aide aussi). Et décidément, le flegmatique guitariste Mats Björkman sapé comme jamais, a la mega-classe (je veux ses docs Sid Vicious ! ).
Dernier groupe vu en intégralité et apprécié, SKID ROW a enflammé l'auditoire, de la même façon qu'au RockHard festival le mois dernier. Bolan et ses collègues ont encore une fois commencé en retard, tout ça pour accorder une guitare acoustique qui ne servira que trente secondes sur I remember you et rendre inaudible la guitare de Scotti Hill pendant les trois premiers morceaux.   Pour le reste, le concert fut intense de bout en bout, bien que les trois ballades historiques aient été jouées, dont In a Darkened Room qui n'est pas la meilleure et qui a remplacé Get the Fuck out - comment est-il possible de zapper ce titre emblématique de la setlist ? Enfin bon, c'est histoire de chipoter parce que les mecs savent mettre le feu et le "nouveau" chanteur ZP Theart - boudiou quel coffre ! - a clairement sa part dans la réussite du concert. Assurément,  ce type a pris la meilleure décision de sa vie en larguant les fatigants DragonForce. Et bien sûr, on a frôlé l'émeute sur le final Youth Gone Wild - bon, on peut sourire étant donnée la moyenne d'âge de l'assemblée mais finalement, l'enthousiasme général à chanter le refrain à tue-tête prouve bien que l'âge, c'est dans la tête. Un élixir de jouvence, ce groupe !

J'étais donc parti sur un "mini-LR"... Trois jours vraiment plaisants malgré la météo digne d'un mois de mars - d'ailleurs c'est passé trop vite. Une organisation quasi-irréprochable (même si ça manque de points d'eau et de toilettes), un site de taille "raisonnable", un paquet de très bons groupes, un son excellent... Alors oui, mieux vaut aimer le heavy thrash vintage pour apprécier le festival, mais dans ces très bonnes conditions, on peut y prendre plaisir même si on apprécie moyennement les rescapés des eighties triomphantes et leurs rejetons (hein, Tabris ? ). Bref, c'était bien.

Mais pourquoi tu n'en fais pas un "vrai" LR sur le site?

Parce que je me croyais capable de faire court, comme Droom et donc que mon LR aurait sa place ici. C'était un challenge, j'ai échoué. (et accessoirement, créer un formulaire avec une page par jour et inclure des photos prend un peu plus de temps - mais comme Tabris me pousse aussi à le faire, je vais finir par m'y mettre ).

Mini retour sur ma journée à l'Alcatraz hier (en compagnie de Tab' et MFF, ainsi qu'apéro avec Shamsh!)

Alien Weaponry: Je m'étais pas autant éclaté sur du thrash! Alors je pense que la hype sur ce groupe est bien monté commercialement parlant, mais au dejà de ça, c'est vraiment super bien foutu et les 3 gamins (oui oui des gamins) sot doués, et c'est bien mélodique par moment, grosse ambiance pour un concert de 11h30

Fire Down Bellows: Du stoner barré, avec des morceaux ennuyant et d'autres kiffant! techniquement irréprochable!

Deicide: j'ai fait une chanson, puis mes oreilles ont saigné ( )

Tangled Horns: je pensais que ca allait être bien, mais vocalement atroce et puis y'avait apéro !!

Powerwolf: Première fois en live, alors c'était top, super ambiance, de bons refrais mais putain ils sont pire que Sabaton les mecs en terme de bla bla, stop! Après artistiquement, je pense que ça reste un cran en dessous de Sabaton mais j'étais content de les voir.

TesseracT: un petit coup de coeur, en dehors du fait que je sios tombé amoureux de Daniel, le chanteur (pouarf quelle voix), la mise en scène, les lumières, les compos toutes différentes. Autant sur album j'ai pas spécialement accroché, mais là c'était fou

Hemelbestormer: du psot rock/black metal instrumental: la première demi heure était top, très immersive, limite les yeux fermés, surtout après le show de TesseracT ça faisait du bien, après sur plus d'une heure de show j'ai plus de mal (et surtout fallait se placer pour Rotting Christ)

Rotting Christ: Sans aucun doute LE concert de la journée. Pas de chichi ni fioriture, le chanteur assure un max, l'ambiance devant était folle, l'heure est passée à une vitesse. Bref Painy, vivement le 1er novembre à paris !

Avantasia: et bein je me suis barré avant (fatigué, boulot ce matin, pied qui faisait mal) et le show de Paris en Avril m'a vacciné pendant 5 ans

bref une journée au top et content d'avoir croisé les camarades!!!

eudus a écrit:Rotting Christ: Sans aucun doute LE concert de la journée. Pas de chichi ni fioriture, le chanteur assure un max, l'ambiance devant était folle, l'heure est passée à une vitesse. Bref Painy, vivement le 1er novembre à paris!!

Ah génial ! Merci Eudus pour ce retour !
Trop hâte de les voir le 1er novembre !

De retour également.
Trois jours excellents et éprouvants.

Les bons concerts:

Vendredi:
Nervosa, Demolition Hammer, Vio-Lence et Sodom en grande forme (thrash till'death), Napalm Death toujours aussi énergique, Wolvennest envoutant et Vltimas sympathique, bien que moins violent que sur album.

Samedi:
Sanctuary (sans Warrel Dane), Flotsam and Jetsam, Mayhem (pourtant je craignais le pire), Thin Lizzy et Amenra.

Dimanche:
Miava, Unleashed, Rotting Christ et Voivod.

La déception:
Deicide, avec un son monstrueux, une bonne énergie, une set list très sympa, mais le chant de Benton souvent inaudible... Quel dommage...

Les grosses surprises des groupes-dont-je-n'attendais-vraiment-plus-rien-mais-qui-ont-assuré-comme-des-bêtes:

Opeth, avec un son parfait.

Meshuggah qui m'a scotché hier soir (et j'ai donc eu un peu de mal à rentrer ensuite dans l'univers de Rotting Christ).

Suoer fest, bonne ambiance, camping un peu bruyant (mais ça doit être le point commun de tous les fests) et il est toujours agréable de croiser les camarades du zine!

Comment tu occultes ta passion naissante pour Avantasia....

 Je rejoins Eudus et Shamash sur le ressenti global, dans le détail on n'a pas forcément aimé (ni vu) les mêmes groupes mais rares sont ceux qui ont vraiment déçu (aucun, finalement, non ?) et pour ma part il y a eu un paquet de bonne surprises et de découvertes que j'ai hâte de réécouter à la maison. On vous en dira plus dans le super LR qui se prépare.
À titre personnel j'ai vaincu ma timidité pour aller me faire prendre en photo et faire signer des bouts de carton et un livret de CD à Soilwork (surtout Strid pour ma fille fan de NFO - il a eu du mal à comprendre où je voulais en venir, pourtant j'avais mis le tee-shirt "Amber Galactic" ), Metal Church (mes héros d'ado ! Grosse émotion... ) et Voivod, avec qui j'ai pu un peu discuter vu qu'on parle la même langue ( ). Away m'a dit que le groupe allait tourner en Europe à la fin de l'année à l'occasion d'un mini-festival itinérant et qu'ils allaient jouer plus longtemps (en réponse à ma question ). Toutes ces personnes sont hyper abordables, souriantes, la plupart enclins discuter - mention spéciale à Stet Howland, le batteur de Metal Church qui commence à raconter sa vie alors que je n'avais pas encore eu le temps de lui dire bonjour. Je ne sais pas si je renouvellerai l'expérience, là ça se goupillait bien avec les trous du running order et jamais je ne zapperais un concert pour une signature mais c'était une expérience assez forte que j'ai beaucoup appréciée.

Je te comprends, les rares fois où je suis allé à des signing sessions j'en menais tellement pas large (La honte de ma vie devant Floor notamment)
mais bravo d'avoir été jusqu'au bout