Top 2015 : le classement individuel qui évolue sa race ! ...Et toute l'année.

3# +4626-COMFORTZONE de Beardfish

Cela fait un moment que j'entends parler de Beardfish, mais ce n'est que le jour de l'éternofest (mi-2014 donc) que j'ai décidé de m'y plonger sérieusement suite à quelques discussions (forcément, il y avait quand même Blackie, Popo, Flower...). Bien m'en a pris car en quelques mois, au fil des écoutes de leurs albums, c'est devenu un de mes groupes préférés ! Le petit nouveau arrivait donc à point nommé et cela n'a pas dérogé à la règle ; j'ai adoré ! Beardfish propose selon moi le meilleur du prog' actuel ou récent, car en plus d'arpenter divers sentiers qui sonnent très "modernes", on ne perd jamais le lien avec le bon vieux prog' des 70's. Avec eux j'ai vraiment l'impression d'écouter des King Crimson, Gentle Giant, Genesis dans une moindre mesure et consorts qui se seraient totalement adaptés aux années 2000. Et puis cela comble aussi bien musicalement qu'émotionnellement : la folie du prog' est là mais il y a aussi beaucoup de passages d'une beauté incroyable ! Vous l'aurez compris +4626-COMFORTZONE est un album riche et varié, où l'on peut trouver un peu de tout (pour du prog' hein, cherchez pas non plus du black dépressif ! Encore qu'ils seraient capables d'en mettre...) au fil des compos, du coup on peut aussi bien se défouler qu'être touché en plein cœur. Très solide médaille de bronze.

2# The Direction Of Last Things de Intronaut

Le groupe continue sur sa lancée, tranquillement, il fait son petit bonhomme de chemin dans son coin sans jamais décevoir. A chaque fois je me dis qu'il faut se montrer réaliste et qu'il sera trop difficile de faire aussi bien que le précédent, et finalement ça passe comme une lettre à la poste... c'est ainsi qu'on se retrouve sur le podium ! Je pensais les zicos très bons, finalement il faut se rendre à l'évidence, ils sont meilleurs que ça ! The Direction Of Last Things propose à mon sens une sorte de résumé de ce que sait si bien faire le groupe (à savoir une sorte de mix entre prog, metal extreme, post-démerdezvous, djent, démerdezvous-core...), après un album qui se démarquait un peu par son côté plus froid, plus sec et peut-être plus lent que d'ordinaire. Retour à un peu de chaleur donc, pour 46 minutes qui regorgent de bonnes surprises comme à chaque fois avec eux puisque leur style caractéristique alterne continuellement entre parties calmes, mélodiques, reposantes et parties agressives, rapides, accrocheuses ; difficile donc en découvrant l'album d'anticiper ce qui va arriver. Le tout sans jamais perdre le fil, la cohérence du propos est de rigueur. Je crois que pour le prochain, je serai pour une fois très confiant. Et c'est là qu'ils se planteront ? En attendant, médaille d'argent plus que méritée pour un album qui frôle le génial.

1# A Umbra Omega de Dødheimsgard

Voici donc le grand gagnant, et plus que mon album de l'année 2015, c'est mon album des années 2000. Peut-être même celui de mon existence, carrément ! Beaucoup ici connaissent mon amour pour la scène metal avant-gardiste norvégienne, ce n'est donc pas vraiment une surprise de retrouver un album de Dødheimsgard en tête de mon top annuel. Mais là, je tiens vraiment quelque chose de supérieur à un simple album de l'année, oui, c'est peut-être l'album, tout style et toute époque confondus, qui tutoie le plus ce qui représente mon idée, ma conception de la musique. Ainsi je comprends très aisément ceux qui sont déçus par cet album ou le trouvent juste bon, puisque c'est très personnel comme ressenti, comme s'il s'adressait à moi. Ce qui m'a bouleversé, ému, transcendé, illuminé même, en bref tout ce qui fait que ce chef-d'œuvre m'accompagne depuis qu'il est né, est tout simplement le fait que les membres du groupe tels des alchimistes de la musique ont trouvé la formule qui contient les doses exactes de chaque influence que je recherche dans une composition musicale. C'est simple, pour imager : quand auparavant, pour être totalement comblé musicalement parlant, je devais enchainer mon album de prog' préféré et mon album de black préféré, maintenant j'ai A Umbra Omega ! Je répète c'est juste pour imager ! Mais il représente vraiment pour moi le mélange parfait entre tout ce qu'implique le prog' (notamment une certaine créativité et liberté musicale) et tout ce qu'implique le metal extrême (voix osées, brutalité, tout ce qui rebute le lambda au final). Dans le genre, il pousse le vice encore plus loin que le Oi Magoi de l'année dernière (mais dans un registre différent cela dit). En définitive, 10 ou 11 mois après sa sortie, alors que je l'ai digéré, disséqué, usé par tant d'écoutes, je reste bouche bée, incapable de faire quoique ce soit d'autre que me concentrer dessus, lorsqu'il tourne. C'est, toujours, à chaque écoute, la même chose ; comme si tout s'arrêtait autour de moi, exceptée cette musique qui continue à vivre et qui modèle tout ce qui m'entoure. En somme voici enfin venu le chef-d’œuvre que j'attends depuis un bon moment... L'or, dans tous les sens du terme !