la montagne de groupes à écouter

désolé pour ce titre tout pourri, je ne savais pas quoi mettre...

déplacez le svp si je me suis trompé

depuis quelques mois, j'ai régulièrement une idée bizarre qui revient dans ma tête : je suis un peu bloqué devant la montagne de groupes à écouter qu'il me reste, que ce soit les groupes que je connais deja, afin de découvrir le reste de leur discographie, ou qu'il s'agisse de tout les nouveaux groupes dont je ne connais encore rien mais que je souhaite écouter

j'ai l'impression qu'au rythme ou ça va (j'écoute tous les jours de la musique, en voiture pour aller au taf, au sport etc.), jamais je n'arriverai à tout écouter et que c'est un peu comme Sisyphe, un éternel recommencement, car de nouveaux groupes vont toujours venir s'ajouter...

d'un coté je trouve ça génial car le rock / métal est un style hyper foisonnant et il y a toujours ce sentiment ultime de découvrir un groupe et des poutreries quand on est passionné, mais de l'autre coté ressentez vous aussi une sorte de découragement parfois ?

ou suis je juste un peu schizo ?  

je ne suis pas le gars le plus désorganisé qui soit, mais si vous ressentez ça, comment faites vous pour y remédier ? vous avez un planning que vous respectez scrupuleusement ? du genre "cette semaine ou ce mois ci j'écoute ça ça et ça et je m'y tiens"

ou vous faites ça au feeling et peu importe ?

merci pour vos réponses

Moi je me dis juste toujours: y a aucune urgence. Ça favorise un peu la procrastination mais après chacun est libre de découvrir à son rythme.

C'est un sujet qui m'a posé problème pendant longtemps. A l'époque d'emule, surtout. "Oh putain, mais… mais j'ai trop de choses à écouter !"
Un peu l'axiome du choix en math, quoi.

Maintenant j'essaye d'être philosophe et de me dire qu'on ne peut pas tout écouter (c'est d'ailleurs vrai, le volume de production est tellement cosmique...). Le fait de devoir chroniquer m'oblige un peu à me discipliner, mais je fonctionne vraiment au coup de coeur, sans trop d'ordre.

Mais malgré tout, cette immensité de trucs bonnards à découvrir me fout les chocottes régulièrement.

Ce sujet n'est pas du tout à sa place
Mais je donnerai mon avis dès demain

Quand il sera au bon endroit

De toute façon, toi t'écoutes que Tool et Paradise Lost. Et SOD (mais pas le bon).
Donc t'as rien à dire :non;

Sujet déplacé

C'est très bien, Stormtroopers Of Death

Et si tu parlais des Arméniens, sache que je n'aime que les trois premiers, tout en leur reprochant un intense pompage de Faith No More (qu'ils transcendent néanmoins).

J'ai aussi une montagne d'albums à écouter (entre toutes ces chros que j'ai corrigé et dont je n'ai écouté qu'un extrait pour suivre le fil, les recommandations de chacun, les topos à foison, les groupes que je connais mais voudrais approfondir, les "classiques" de tel ou tel genre et les "non classiques" justement parce qu'il est bon de sortir du cadre, les machin entendus à la volée, les groupes première partie de, les suggestions youtube/bandcamp et cie, les sorties des labels, sans oublier les groupes dont oh merde, c'est quoi le nom déjà, arghhh....). Mais on a le temps!!! C'est un domaine riche et c'est tant mieux. On peut se laisser surprendre à tout moment ou au contraire se passer en boucle le même disque (voire le même titre) jusqu'à écœurement (ou pas )... c'est pas une course à la science infuse (et tant mieux, parce que sinon, une fois atteinte la ligne, qu'est ce qui resterai à découvrir ?), c'est juste un plaisir. Et je pèse le mot. Alors, perso, je suis désorganisée au possible. Certains jours, je vais me manger plusieurs albums en vrac, et d'autres, je vais me concentrer sur un seul et ça va durer, durer et durer. Pas de règle. J'ai un avantage par contre, je peux bosser avec des écouteurs sur les oreilles, ça aide à dégrossir (l'écoute n'est pas la plus immersive, mais c'est quand même assez cool ). Mais faut pas se décourager parce qu'à un moment où un autre un album, un groupe, un style ou un pan complet de musique t'échappe. Je crois que le plus important, c'est quand tu t'accorde un moment pour une écoute et que tu te sens transporté apr celle-ci. Le reste, finalement, c'est pas très important

Winter a écrit:De toute façon, toi t'écoutes que Tool et Paradise Lost.  Et SOD (mais pas le bon).
Donc t'as rien à dire :non;

Sujet déplacé

ça me rappelle que j'ai encore une chro de Tool à faire :p

J'aime l'idée de savoir que parmi mes albums préférés, il y en a que je n'ai encore jamais entendus. Pour cela, il faut déblayer, partir un peu dans tous les sens, mais avec le streaming, tout devient plus facile. On ne peut pas tout écouter et il est fort probable que nous passerons pour toujours à côté de pépites qui n'attendaient que nous. Mais entre les suggestions du forum, des amis FB, du site de streaming, les promoz reçus à la rédak, les groupes découverts en concert ou en festivals, il y a de quoi faire et aussi "rationaliser" ses recherches. On reste dépassé par l'ampleur du truc tout en se frayant un chemin vers ce qu'on aime. C'est plutôt cool, je trouve.

Je pense que nous sommes tous plus ou moins passé par cette phase, oscillant entre l'excitation et le découragement, face à la somme des possibles.
Elle est naturelle, pour notre musique et à notre époque.
C'est une telle niche, mais si vaste...

Je suis passé par là. J'en suis un peu revenu.
Passées nos découvertes premières (les plus belles, souvent), vient cette phase où l'on est curieux de tout. J'ai été curieux de tout surtout quand j'avais de le temps de l'être (merci le chômage). J'ai mangé deux ou trois nouveautés par jour, pendant des mois. Mais il ne faut pas se leurrer, tant objectivement (la qualité musicale) que subjectivement (tes goûts, tes attentes à un moment donné), tout ne vaut pas le coup si tu as déjà un petit bagage derrière toi. J'ai écouté beaucoup de choses franchement moyennes que j'ai d'ailleurs parfaitement oublié. J'aurais été plus avisé de me concentrer sur des découvertes sincères, sans me forcer, en accord avec mon rythme biologique. Moins, c'est parfois mieux.
Car, je pense, la musique s'ingère, se digère, se comprend, et se se greffe à nous selon un tempo spécifique à notre vie. Forcer le destin ou ralentir volontairement ne mène pas à grand-chose. La musique, c'est la durée, c'est le rythme.
Mais pour s'en tenir à la fluidité de ce rythme, il faut... savoir laisser passer, savoir laisser aller. Tant concernant les sorties pourtant fébrilement tant attendues quelques mois avant (lorsque qu'elle tombent mal) que pour les pépites dont chacun parle mais qui - décidément - nous demeureront inconnues (faute de tomber au bon moment) un temps ou à jamais. C'est comme avec les dames, mais en plus facile. Il faut accepter de laisser passer, sinon, c'est compliqué de construire quelque chose.

Toujours important de terminer une démonstration sur une analogie foireuse, bonsoir.

Cedric a écrit:C'est très bien, Stormtroopers Of Death

Et si tu parlais des Arméniens, sache que je n'aime que les trois premiers, tout en leur reprochant un intense pompage de Faith No More (qu'ils transcendent néanmoins).

Je parlais des Finlandais ! Shape of Despair !

Le pire pour moi a été quand internet s'est démocratisé, avec l'arrivée du streaming, des sites de partages, etc. Fin des années 90.

Ou comment, alors que certains albums/artistes n'étaient que des noms dans des listes de distros, des conseils d'amis, tout devenait à portée de clic.

La caverne d'Ali Baba. Là c'est devenu vertigineux.

Avec plus de recul, j'écoute de nombreuses choses, pour en faire des chroniques, notamment.
Et je suis les recommandations YT ou Bandcamp, je lis les avis des camarades et je découvre plein de choses.

Si vraiment je suis touché, je creuse.

Finalement, c'est rassurant de se dire qu'il reste des milliers de choses à découvrir.

Moi c'est depuis que je suis sur ce site que je ne sais plus ou donner de la tête
Plus sérieusement, pour avoir la chance de pouvoir écouter de la musique au taf avec mes écouteurs j'arrive à peu près à écouter ce dont j'ai envie, par contre je juge instantanément (malheureusement) du coup, si j'accroche pas au bout de 10 min je zappe car y'a beaucoup beaucoup trop de chose
Pour revenir à ma première phrase, par exemple, avant de débarquer ici, j'écoutais pas de post rock, et avec les recommandations de certains (dont Sinii et les chros de Droom, d'Alcest notamment) j'en écoute désormains
Winter me fait découvrir plein de groupes chelou mais dedans y'en a des très bons!
L'autre coup c'est Oninizouka qui me fait découvrir le djent façon post black, encore des trucs à découvrir
Je vais mourir le jour où je vais commencer à aimer le death

Après je pense qu'il faut savoir se rassurer et revenir aux fondamentaux
Quand je me perds dans tout ce dédale je vais me faire une orgie de Nightwish, de Therion etc etc.
Et après je me replonge des pleins de nouveautés!

Droom a écrit:Je suis passé par là. J'en suis un peu revenu.
Passées nos découvertes premières (les plus belles, souvent), vient cette phase où l'on est curieux de tout. J'ai été curieux de tout surtout quand j'avais de le temps de l'être (merci le chômage). J'ai mangé deux ou trois nouveautés par jour, pendant des mois. Mais il ne faut pas se leurrer, tant objectivement (la qualité musicale) que subjectivement (tes goûts, tes attentes à un moment donné), tout ne vaut pas le coup si tu as déjà un petit bagage derrière toi. J'ai écouté beaucoup de choses franchement moyennes que j'ai d'ailleurs parfaitement oublié. J'aurais été plus avisé de me concentrer sur des découvertes sincères, sans me forcer, en accord avec mon rythme biologique. Moins, c'est parfois mieux.
Car, je pense, la musique s'ingère, se digère, se comprend, et se se greffe à nous selon un tempo spécifique à notre vie. Forcer le destin ou ralentir volontairement ne mène pas à grand-chose. La musique, c'est la durée, c'est le rythme.
Mais pour s'en tenir à la fluidité de ce rythme, il faut... savoir laisser passer, savoir laisser aller. Tant concernant les sorties pourtant fébrilement tant attendues quelques mois avant (lorsque qu'elle tombent mal) que pour les pépites dont chacun parle mais qui - décidément - nous demeureront inconnues (faute de tomber au bon moment) un temps ou à jamais.

Amen Droom ! Tu as tout dit mieux que je ne l'aurais fait.  

Dans mon quotidien bien rempli, rares sont les moments où mon cerveau est réellement réceptif pour pouvoir apprécier l'écoute de nouveautés. Alors j'écoute très peu de sorties et groupes qui me sont encore inconnus. J'ai abandonné cette frénésie de consommation musicale depuis longtemps. Je préfère découvrir les choses lentement, un peu au hasard, quand j'ai plus de chance d'accrocher. J'avance comme une tortue dans mon exploration de notre foisonnant genre musical mais je me dis qu'à 41 ans, j'ai encore du temps. Et j'avoue aussi aimer réécouter tous mes "classiques" et madeleines de Proust pour les faire connaître à mes enfants (pour l'instant à bientôt 6 et 2 ans, c'est facile, ils aiment tout).

Tiens la réponse de Painy me donne une idée pour un autre topic

Winter a écrit:De toute façon, toi t'écoutes que Tool et Paradise Lost.

Et il a bien raison !

@ Oni : cool si ça t'a inspiré !

C'est marrant, je suis désormais dans la phase inverse : je n'ai plus de nouveauté à écouter. Mais en fait, c'est surtout que j'ai déjà mes styles, groupes, albums, et avec peut-être 500 albums en stock, j'en viens à me dire que j'ai laaaaargement de quoi écouter jusqu'à la fin de mes jours sans tourner en rond. Le problème d'internet, c'est que de collectionneurs on est passé à accumulateurs. Avant, le problème c'était trouver tel album et pouvoir se le payer, maintenant c'est trouver le temps de tout écouter.

L'âge aidant, je suis devenu plus philosophe et raisonnable face à ça. Mais bon, pour revenir à ta demande initiale, je ne vois pas particulièrement d'organisation à avoir, on parle de musique bordel, pas de boulot. Tu entends un truc qui te plaît, tu pars à la découverte et tu confirmes. Tu lis sur les éternels un truc qui te fait tilt, pareil. Je ne pense pas qu'il y ait de bonne conduite à avoir et heureusement. Il faut se laisser aller au gré des découvertes, un peu comme tu te ballades au hasard dans une ville, c'est le meilleur moyen de savoir ce qu'on veut je trouve.

Le seul écueil à éviter, c'est la surabondance. Pour quelqu'un qui débute avec youtube, spotify, bandcamp etc... C'est vrai qu'il est facile de se laisser déborder. C'est à ce moment qu'il faut se rappeler qu'on est pas obligé de TOUT connaître et apprendre à se contenter de ce qu'on est capable d'assimiler.

Ah oui, je fais partie de l'association des vieux.

Bien dit Dickie ! Vieux con power !

Je n'ai plus que Amber Asylum à écouter, tout le reste c'est bon.
j'ai 4 PC et deux téléphones : j'écoute 10 LP en même temps ça va plus vite.. et je me rends compte que tout se ressemble et ce n'est que DLM la plupart du temps.

mes choix guident mes découvertes sur le temps que j'y consacre : je peux très bien écouter pendant deux / trois semaines un seul registre car la curiosité est là puis je cible une fois mes goûts sur le genre plus ou moins figé.

il faut rationnaliser tes écoutes selon tes envies et ne pas partir sur la fausse idée de te dire " houaa il faut que j'écoute tout cet artiste ou toute cette période" , tu vas devenir fou sinon (comme certains ici)

S1phonique a écrit:Je n'ai plus que Amber Asylum à écouter, tout le reste c'est bon.

Tu vas pas exporter notre running gag ici quand même (4 ans que ça dure) ?

merci pour vos réponses, vous êtes les voix de la sagesse !!!

Je suis assez difficile niveau musique, donc j'ai plutôt le syndrome inverse : putain mais qu'est-ce que je vais écouter ?

Perso je me suis fait une raison.
Mais pour ne pas complètement lâcher la partie, je laisse toujours un petit 10% de vieilleries de moi inconnues squatter ma playlist en "heavy rotation". Et puis ça permet de pondre des "chros rétro" sur CoreAndCo (ces assonances en 'o', c'trop bô !)