Le Bescher'Hell
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Le Bescher'Hell
Je rapatrie aussi cette petite page spéciale profanes en technique musicale, ayant trouvé très chouette la participation des eternoz pour ce petit condensé
Un topic dédié au "vocabulaire" des techniques instrumentales (et vocales). Personnellement, je pèche par méconnaissance du sujet et je souhaite m'enrichir en la matière.
Donc avis aux "techniques" du forum. Musiciens et puits de sciences musicales, à vos clavier, je vous invite à faire partager vos connaissances en nous présentant les diverses techniques dont vous avez connaissance.
Ce peut être tout d'abord les bons basiques (c'est quoi un palm-mute, une harmonique, etc ...), aussi bien que les effets très particuliers que vous avez pu relever au fil de vos écoutes, les pattes persos qu'ont développés certains musiciens pour se démarquer, les techniques innovantes.
Illustrations à l'appui, bien sûr
Je ferai en sorte de mettre vos contributions en forme et supprimerai les posts au fur et à mesure aux fins de faciliter la lecture du topic pour les "profanes"
Ci-après, les premières contributions.
I. Les techniques de gratte (contributeurs : Dommedag et Pistolero) :
- le riff, la base quand même crotte :
Une boucle de notes répétées qui forme une mélodie, une rythmique etc... On associe en général le terme à la guitare, mais c'est valable au final pour tous les instruments non ?
-Le palm-mute:
Le palm mute, appelé aussi parfois chop, est une technique de jeu pour la guitare et la basse; elle est connue sous le nom de pizzicato par les joueurs de guitare classique. Elle consiste à poser la main droite sur les cordes juste au-dessus du chevalet, de façon à étouffer plus ou moins légèrement les notes; elle est généralement employée par le musicien pendant qu'il joue à l'aide d'un médiator. le palm mute est considéré comme l'une des techniques de base pour les joueurs de guitare électrique. Dans la musique rock et metal, le palm mute est utilisé pour faire des rythmiques très rapides.
-Les Harmoniques:
La vidéo présente les harmoniques naturelles, c'est ce qu'on entend en intro de Welcome home (sanitarium) de Metallica par exemple en son clair, ou en intro de Davidian de Machine Head en son saturé.
Il existe des harmoniques artificielles que l'on joue en jouant au médiator en coinçant la corde entre le pouce et le médiator pour l'étouffer. Une vidéo avec l'accent :
-Le tremolo:
En gros, ce sont les notes jouées vite et plein de fois, à la double ou triple-croche. Technique emblématique du black metal.
Peut aussi désigner le vibrato de la guitare, ou un effet sous forme de pédale.
-Le tapping:
Technique consistant à taper une corde plutôt qu'à la gratter ou à la pincer.
-L'alternate picking:
-Le shred:
(ce moment à 2:43... et ce qui vient après. ça te dégoûte aussi sec de la guitare)
Ce terme se réfère à une approche du jeu de guitare qui met l'accent sur la vitesse et la difficulté technique de l'exécution. En gros, ça revient à jouer vite et plein de notes, surtout des gammes. Le nom dérivé est shredder.
BONUS:
-Branlette technique stérile (c'est le mal):
II. Les techniques de batterie (contributeurs : TheDecline01, Pistolero, Cedric, La Lèpre, Gazus):
- Le blast beat :
C'est une technique de batterie très utilisée dans la musique extrême (death metal, grindcore, etc.), qui consiste en une superposition de doubles croches effectuées aux pieds et aux mains à un tempo élevé (>150 bpm). Il repose sur la frappe alternative de la grosse caisse et de la cymbale d'une part et celle de la caisse claire en décalage des pieds d'autre part. L'effet obtenu donne ainsi une impression de mur de son.
A noter : Le blast se fait pas forcément sur le charley, la ride est fréquemment utilisée (c'est celle qui fait "ping ping ping" très vite).
- Le roulement de double pédale (ou grosse caisse ? Jamais trop su zntendre la différence) :
On tape très vite sur ses pédales de grosse(s) caisse(s), j'imagine à la double ou triple croche.
Infos complémentaires :
Sur un kit traditionnel de batterie (jazz-rock-pop...), il y a une pédale qui actionne la grosse caisse et une autre le charleston. Les batteurs de metal ont introduit des doubles pédales qui permettent de taper avec les deux-pieds sur la grosse caisse (ou sur deux grosses caisses différentes - à voir si la différence est perceptible à l'oreille pour les spécialistes ?).
Il existe des double-pédales qui fonctionnent par entrainement, avec un seul pied.
Viper par Pearl:
Mais va proposer la double à Christian Vander Confused
A noter qu'on peut avoir un kit avec une grosse caisse (le plus classique) ou deux (typiquement, Portnoy, je crois qu'il ne se sépare jamais de ses deux grosses caisses, et je ne parle pas de ses couilles).
- le trigger :
Un trigger c'est tout simplement un capteur collé sur la peau de la grosse caisse (ou de la caisse claire, ou des toms, bref, les fûts) qui va traduire les variations de pression en informations MIDI et déclencher un ou différents sons déjà travaillés en studio.
Ça a des avantages non négligeables en concert, notamment :
- Qualité du son
- Pas de repisse (quand un autre instrument qui n'a rien à voir "déborde" dans un micro qui ne lui est pas attribué, par exemple la caisse claire qui va être captée par le micro de la grosse caisse)
- Pas de risques de larsens dans les retours (et avoir la grosse caisse dans le retour ça peut être parfois important)
Pour du métal, c'est devenu nécessaire de manière quasi systématique, pour la simple et bonne raison que c'est un gain de temps non négligeable pour obtenir un son net et précis. Genre de la grosse caisse jouée à la double pédale qui du coup ne souffrira pas du côté "coup fort/coup faible", ou de résonances moches étouffées ou coupées, etc.
En gros on va enregistrer des "one-shots" de la grosse caisse, caisse claire... (à différents niveau de frappe si nécessaire), les retravailler bien au propre et les faire jouer via un trigger durant les prises pour les mélanger au mixage avec les prises "naturelles".
C'est comme enregistrer des doublages de la voix pour ajouter de la présence, ce sont des astuces et des procédés, l'important est que ça sonne propre et bien. Et ça dépendra toujours du style.
Des triggs sur la batterie pour un groupe de rock indé, ça n'a vraiment aucune utilité.
Pour du death technique qui tabasse à toute berzingue en blast, c'est préférable ou même plus simplement, un groupe comme Fear Factory, avec leur thématique cybermékouïlle, un son de batterie "acoustique" est impensable.
Le trigger, le plus surprenant, c'est que des pointures du genre d'Hellhammer (lui c'est le pire je pense), Hoglan ou Barker n’hésitent pas à en user (et abuser donc).
Pire exemple en date, Fear Factory fin 2012. C'était épouvantablement mixé et mis en avant, une boite à rythme aurait eu plus de chaleur...
- Les rythmes ternaires (contributeur Barbapopo) :
Tiens, je fourre mon gros grain de sel de batteur, pour expliquer un truc qui reste une énigme pour beaucoup de mes interlocuteurs :
"les rythmes ternaires".
Quand j'étais petit, je croyais qu'un "rythme en 3", c'était hyper bizarre, et surtout hyper rare.
Comme je me fourrais la baguette dans l'œil ! En réalité, des rythmes "ternaires", on en trouve au moins autant que des rythmes dits "binaires", même dans la pop et la variétoche !!
Je vais aller du plus lent au plus rapide, en essayant d'illustrer à chaque fois. N'hésitez pas à bruiter avec la bouche ou à tapoter sur votre bureau pour bien vous imbiber du groove ! C'est important.
1°) Partons de la valse. C'est ce qui vient en premier quand on pense "trois temps". A raison : c'est la base. Vous pouvez d'ailleurs la chanter dans votre tête.
Allez-y : faites sonner une cymbale sur * et un coup de grosse caisse sur O et c'est parti !
O**O**O**O**O...
Comme ici, avec des coups de caisse claire à la place des cymbales.
2°) Mais gardez le son de cymbale en tête, et remplacez un coup de grosse caisse sur deux par un coup de caisse claire X. Miracle ! Vous entendrez d'un seul coup du blues (un shuffle, plus précisément)
Allons-y :
O**X**O**X**O**X
Comme ici. (A 55 s).
Si vous ne l'entendez pas encore, c'est parce que ces salauds de batteurs de blues retirent souvent un coup de cymbale après chaque O ou chaque X.
On obtient alors ce qu'on appelle une syncope.
O *X *O *X *O *X *O *X (notez les trous)
Comme ici (A 1 min.)
Joué vite, ça donne des trucs allant de LaGrange de ZZ Top à Changeait la vie de Goldman en passant par Polnareff et mille autres choses.
Joués plus lentement, on retrouve 80% du stoner (Down, Black Sabbath), des trucs comme Faith No More et trois quarts des titres d'Opeth. (Autre exemple : The Moor)
Ça y est ? Vous avez compris que le shuffle, c'est la vie ?? Et qu'il y en a absolument partout ???
Attention : dernière partie pour les plus attentifs.
Si vous avez bien compris ce qu'était la syncope ternaire (quelque chose qui se décompose donc en trois, avec un "trou" ou un silence au milieu, piège qui brouille résolument les cartes), vous allez pouvoir entrer dans le royaume mythique du half-time shuffle : on garde la même syncope sur la cymbale, mais on double l'intervalle entre chaque coup de grosse caisse O et chaque coup de caisse claire X.
Ça donne ça :
O ** *X ** *O ** *X ** *O ** *X
Comme ici.
Ça peut donner des trucs absolument démentiels de groove, comme par exemple Rosanna de Toto (ici expliqué par une charmante batteuse).
Joué vite, c'est surtout le genre de rythme - parfois très proche du binaire à l'oreille, surtout quand le batteur retire des coups - qui donne toute sa saveur à des morceaux de reggae, de funk ou même de pop un peu pêchue (Sadness d'Enigma, eh ouais ; ]If I Ever Loose My Faith In You, de Sting).
Pas forcément pêchue, du reste : écoutez le groove tout en discrétion de Nothing Compares To U, de Sinead O'Connor.
Autres exemples : King Kong 5 de la Mano Negra[/url]
Un peu de reggae avec FFF.
Un peu de funk avec les Incubus. (Bon, là, j'imagine que c'est difficile à entendre pour les non-batteurs. Dites-vous que le morceau ne sautillerait pas ainsi si le temps n'était pas découpé en triolets de notes très rapides, un peu comme si le batteur entendait LaGrange jouée en accéléré. Idem pour certaines parties du célébrissime Killing In The Name, notamment ce qui suit le "Now You Do What They Told'Ya!").
Alors ? C'est mieux à 3, non ??
III. Les techniques de basse (contributeurs : TheDecline01) :
- Le slap :
https://www.youtube.com/watch?v=y1dfyVdr5HQ
- pour les biatches.
On tire sa corde de basse avec l'index puis on gifle avec le pouce pour donner un gros groove à un morceau. Ça peut être lassant, mais bien utilisé, c'est merveilleux : https://www.youtube.com/watch?v=dezDHIc4bxk
Un topic dédié au "vocabulaire" des techniques instrumentales (et vocales). Personnellement, je pèche par méconnaissance du sujet et je souhaite m'enrichir en la matière.
Donc avis aux "techniques" du forum. Musiciens et puits de sciences musicales, à vos clavier, je vous invite à faire partager vos connaissances en nous présentant les diverses techniques dont vous avez connaissance.
Ce peut être tout d'abord les bons basiques (c'est quoi un palm-mute, une harmonique, etc ...), aussi bien que les effets très particuliers que vous avez pu relever au fil de vos écoutes, les pattes persos qu'ont développés certains musiciens pour se démarquer, les techniques innovantes.
Illustrations à l'appui, bien sûr
Je ferai en sorte de mettre vos contributions en forme et supprimerai les posts au fur et à mesure aux fins de faciliter la lecture du topic pour les "profanes"
Ci-après, les premières contributions.
I. Les techniques de gratte (contributeurs : Dommedag et Pistolero) :
- le riff, la base quand même crotte :
Une boucle de notes répétées qui forme une mélodie, une rythmique etc... On associe en général le terme à la guitare, mais c'est valable au final pour tous les instruments non ?
-Le palm-mute:
Le palm mute, appelé aussi parfois chop, est une technique de jeu pour la guitare et la basse; elle est connue sous le nom de pizzicato par les joueurs de guitare classique. Elle consiste à poser la main droite sur les cordes juste au-dessus du chevalet, de façon à étouffer plus ou moins légèrement les notes; elle est généralement employée par le musicien pendant qu'il joue à l'aide d'un médiator. le palm mute est considéré comme l'une des techniques de base pour les joueurs de guitare électrique. Dans la musique rock et metal, le palm mute est utilisé pour faire des rythmiques très rapides.
-Les Harmoniques:
La vidéo présente les harmoniques naturelles, c'est ce qu'on entend en intro de Welcome home (sanitarium) de Metallica par exemple en son clair, ou en intro de Davidian de Machine Head en son saturé.
Il existe des harmoniques artificielles que l'on joue en jouant au médiator en coinçant la corde entre le pouce et le médiator pour l'étouffer. Une vidéo avec l'accent :
-Le tremolo:
En gros, ce sont les notes jouées vite et plein de fois, à la double ou triple-croche. Technique emblématique du black metal.
Peut aussi désigner le vibrato de la guitare, ou un effet sous forme de pédale.
-Le tapping:
Technique consistant à taper une corde plutôt qu'à la gratter ou à la pincer.
-L'alternate picking:
-Le shred:
(ce moment à 2:43... et ce qui vient après. ça te dégoûte aussi sec de la guitare)
Ce terme se réfère à une approche du jeu de guitare qui met l'accent sur la vitesse et la difficulté technique de l'exécution. En gros, ça revient à jouer vite et plein de notes, surtout des gammes. Le nom dérivé est shredder.
BONUS:
-Branlette technique stérile (c'est le mal):
II. Les techniques de batterie (contributeurs : TheDecline01, Pistolero, Cedric, La Lèpre, Gazus):
- Le blast beat :
C'est une technique de batterie très utilisée dans la musique extrême (death metal, grindcore, etc.), qui consiste en une superposition de doubles croches effectuées aux pieds et aux mains à un tempo élevé (>150 bpm). Il repose sur la frappe alternative de la grosse caisse et de la cymbale d'une part et celle de la caisse claire en décalage des pieds d'autre part. L'effet obtenu donne ainsi une impression de mur de son.
A noter : Le blast se fait pas forcément sur le charley, la ride est fréquemment utilisée (c'est celle qui fait "ping ping ping" très vite).
- Le roulement de double pédale (ou grosse caisse ? Jamais trop su zntendre la différence) :
On tape très vite sur ses pédales de grosse(s) caisse(s), j'imagine à la double ou triple croche.
Infos complémentaires :
Sur un kit traditionnel de batterie (jazz-rock-pop...), il y a une pédale qui actionne la grosse caisse et une autre le charleston. Les batteurs de metal ont introduit des doubles pédales qui permettent de taper avec les deux-pieds sur la grosse caisse (ou sur deux grosses caisses différentes - à voir si la différence est perceptible à l'oreille pour les spécialistes ?).
Il existe des double-pédales qui fonctionnent par entrainement, avec un seul pied.
Viper par Pearl:
Mais va proposer la double à Christian Vander Confused
A noter qu'on peut avoir un kit avec une grosse caisse (le plus classique) ou deux (typiquement, Portnoy, je crois qu'il ne se sépare jamais de ses deux grosses caisses, et je ne parle pas de ses couilles).
- le trigger :
Un trigger c'est tout simplement un capteur collé sur la peau de la grosse caisse (ou de la caisse claire, ou des toms, bref, les fûts) qui va traduire les variations de pression en informations MIDI et déclencher un ou différents sons déjà travaillés en studio.
Ça a des avantages non négligeables en concert, notamment :
- Qualité du son
- Pas de repisse (quand un autre instrument qui n'a rien à voir "déborde" dans un micro qui ne lui est pas attribué, par exemple la caisse claire qui va être captée par le micro de la grosse caisse)
- Pas de risques de larsens dans les retours (et avoir la grosse caisse dans le retour ça peut être parfois important)
Pour du métal, c'est devenu nécessaire de manière quasi systématique, pour la simple et bonne raison que c'est un gain de temps non négligeable pour obtenir un son net et précis. Genre de la grosse caisse jouée à la double pédale qui du coup ne souffrira pas du côté "coup fort/coup faible", ou de résonances moches étouffées ou coupées, etc.
En gros on va enregistrer des "one-shots" de la grosse caisse, caisse claire... (à différents niveau de frappe si nécessaire), les retravailler bien au propre et les faire jouer via un trigger durant les prises pour les mélanger au mixage avec les prises "naturelles".
C'est comme enregistrer des doublages de la voix pour ajouter de la présence, ce sont des astuces et des procédés, l'important est que ça sonne propre et bien. Et ça dépendra toujours du style.
Des triggs sur la batterie pour un groupe de rock indé, ça n'a vraiment aucune utilité.
Pour du death technique qui tabasse à toute berzingue en blast, c'est préférable ou même plus simplement, un groupe comme Fear Factory, avec leur thématique cybermékouïlle, un son de batterie "acoustique" est impensable.
Le trigger, le plus surprenant, c'est que des pointures du genre d'Hellhammer (lui c'est le pire je pense), Hoglan ou Barker n’hésitent pas à en user (et abuser donc).
Pire exemple en date, Fear Factory fin 2012. C'était épouvantablement mixé et mis en avant, une boite à rythme aurait eu plus de chaleur...
- Les rythmes ternaires (contributeur Barbapopo) :
Tiens, je fourre mon gros grain de sel de batteur, pour expliquer un truc qui reste une énigme pour beaucoup de mes interlocuteurs :
"les rythmes ternaires".
Quand j'étais petit, je croyais qu'un "rythme en 3", c'était hyper bizarre, et surtout hyper rare.
Comme je me fourrais la baguette dans l'œil ! En réalité, des rythmes "ternaires", on en trouve au moins autant que des rythmes dits "binaires", même dans la pop et la variétoche !!
Je vais aller du plus lent au plus rapide, en essayant d'illustrer à chaque fois. N'hésitez pas à bruiter avec la bouche ou à tapoter sur votre bureau pour bien vous imbiber du groove ! C'est important.
1°) Partons de la valse. C'est ce qui vient en premier quand on pense "trois temps". A raison : c'est la base. Vous pouvez d'ailleurs la chanter dans votre tête.
Allez-y : faites sonner une cymbale sur * et un coup de grosse caisse sur O et c'est parti !
O**O**O**O**O...
Comme ici, avec des coups de caisse claire à la place des cymbales.
2°) Mais gardez le son de cymbale en tête, et remplacez un coup de grosse caisse sur deux par un coup de caisse claire X. Miracle ! Vous entendrez d'un seul coup du blues (un shuffle, plus précisément)
Allons-y :
O**X**O**X**O**X
Comme ici. (A 55 s).
Si vous ne l'entendez pas encore, c'est parce que ces salauds de batteurs de blues retirent souvent un coup de cymbale après chaque O ou chaque X.
On obtient alors ce qu'on appelle une syncope.
O *X *O *X *O *X *O *X (notez les trous)
Comme ici (A 1 min.)
Joué vite, ça donne des trucs allant de LaGrange de ZZ Top à Changeait la vie de Goldman en passant par Polnareff et mille autres choses.
Joués plus lentement, on retrouve 80% du stoner (Down, Black Sabbath), des trucs comme Faith No More et trois quarts des titres d'Opeth. (Autre exemple : The Moor)
Ça y est ? Vous avez compris que le shuffle, c'est la vie ?? Et qu'il y en a absolument partout ???
Attention : dernière partie pour les plus attentifs.
Si vous avez bien compris ce qu'était la syncope ternaire (quelque chose qui se décompose donc en trois, avec un "trou" ou un silence au milieu, piège qui brouille résolument les cartes), vous allez pouvoir entrer dans le royaume mythique du half-time shuffle : on garde la même syncope sur la cymbale, mais on double l'intervalle entre chaque coup de grosse caisse O et chaque coup de caisse claire X.
Ça donne ça :
O ** *X ** *O ** *X ** *O ** *X
Comme ici.
Ça peut donner des trucs absolument démentiels de groove, comme par exemple Rosanna de Toto (ici expliqué par une charmante batteuse).
Joué vite, c'est surtout le genre de rythme - parfois très proche du binaire à l'oreille, surtout quand le batteur retire des coups - qui donne toute sa saveur à des morceaux de reggae, de funk ou même de pop un peu pêchue (Sadness d'Enigma, eh ouais ; ]If I Ever Loose My Faith In You, de Sting).
Pas forcément pêchue, du reste : écoutez le groove tout en discrétion de Nothing Compares To U, de Sinead O'Connor.
Autres exemples : King Kong 5 de la Mano Negra[/url]
Un peu de reggae avec FFF.
Un peu de funk avec les Incubus. (Bon, là, j'imagine que c'est difficile à entendre pour les non-batteurs. Dites-vous que le morceau ne sautillerait pas ainsi si le temps n'était pas découpé en triolets de notes très rapides, un peu comme si le batteur entendait LaGrange jouée en accéléré. Idem pour certaines parties du célébrissime Killing In The Name, notamment ce qui suit le "Now You Do What They Told'Ya!").
Alors ? C'est mieux à 3, non ??
III. Les techniques de basse (contributeurs : TheDecline01) :
- Le slap :
https://www.youtube.com/watch?v=y1dfyVdr5HQ
- pour les biatches.
On tire sa corde de basse avec l'index puis on gifle avec le pouce pour donner un gros groove à un morceau. Ça peut être lassant, mais bien utilisé, c'est merveilleux : https://www.youtube.com/watch?v=dezDHIc4bxk
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Anything that's worth doing is always pretentious
Tabris- Messages : 4334
Date d'inscription : 17/09/2014
Age : 43
Localisation : Twilight zone
Re: Le Bescher'Hell
Petite contribution perso!
Technique de batteur :
La descente de toms
https://www.youtube.com/watch?v=KCAAXfW_0kE
Vous comprendrez en regardant la vidéo de ce rigolo façon moissonneuse-batteuse.
En fait, il s'agit de frapper successivement les tambours (les fûts) par groupes de 2, 3 4, 6 (cinq c'est rare, et plus de 4 c'est lourdingue, simple avis personnel) en partant du plus aigu (le tom alto, situé juste "au-dessus" de la caisse claire), pour descendre sur le tom medium puis le tom basse (les kits de batterie standards n'ont pas plus de fûts, mais rien n'empêche de se la jouer Terry Bozzio)
Technique de batteur :
La descente de toms
https://www.youtube.com/watch?v=KCAAXfW_0kE
Vous comprendrez en regardant la vidéo de ce rigolo façon moissonneuse-batteuse.
En fait, il s'agit de frapper successivement les tambours (les fûts) par groupes de 2, 3 4, 6 (cinq c'est rare, et plus de 4 c'est lourdingue, simple avis personnel) en partant du plus aigu (le tom alto, situé juste "au-dessus" de la caisse claire), pour descendre sur le tom medium puis le tom basse (les kits de batterie standards n'ont pas plus de fûts, mais rien n'empêche de se la jouer Terry Bozzio)
_________________
Quand on joue, on joue. Quand on joue pas, on joue pas.
ragnarok- Messages : 34
Date d'inscription : 02/12/2014
Re: Le Bescher'Hell
Autre technique de guitariste :
Le sweeping
https://www.youtube.com/watch?v=cLStjjXIlgc
On appréciera la musicalité de la chose... Perso j'ai jamais pu m'empêcher de considérer ça comme la plus impardonnable des fautes de goût, mais chacun son avis sur la question
Le sweeping
https://www.youtube.com/watch?v=cLStjjXIlgc
On appréciera la musicalité de la chose... Perso j'ai jamais pu m'empêcher de considérer ça comme la plus impardonnable des fautes de goût, mais chacun son avis sur la question
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Quand on joue, on joue. Quand on joue pas, on joue pas.
ragnarok- Messages : 34
Date d'inscription : 02/12/2014
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